750 grammes
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Côté Cour ... Vanille et 7ème Art

Côté Cour ... Vanille et 7ème Art
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20 mai 2007

Blog en Sommeil Forcé ...

C'est chouette d'avoir des amis ;o)
Il y en a même qui ont la gentillesse d'écouter patiemment une de leurs amies dicter deux phrases au téléphone pour mettre son  "petit blog idiot" (dixit certains goujats ;o) private joke) à jour !!
Alors voilà, juste pour vous dire qu'à mon corps défendant, ce silence qui m'accable ne devrait plus s'éterniser. Mais comme je ne suis pas le maître du jeu, je ne peux que subir les cafouillages incessants qui existent parfois entre deux fai, entre deux destinations ...

Pas de quoi se jeter contre les murs, hein ;o)

Alors en attendant de vous retrouver toutes et tous en pleine forme, je retourne me goinfrer de fraises et de framboises. Les bonnes vieilles habitudes ne se perdent pas.

Ciao à tutti !!!

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19 mars 2007

Blog Colis #2 : Côté Cour... goûte Ch'ti avec les P'tits Gourmands

Quand, en novembre, j'ai péniblement et partiellement réintégré mon fauteuil de bloggeuse, après plus de deux mois d'absence, j'ai découvert des tonnes de nouveaux blogs, bien sûr, mais aussi de nouveaux jeux.
Le "bébé" avait grandi et commençait à trouver ses jouets un peu élimés et désuets ;o)

Dans son évolution, la junglosphère culinaire est comparable à celle d'un petit d'Homme.
En fin de compte, c'est comme si nous en étions encore au stade de la petite enfance.
Le blog culinaire - et par extension, la sphère dans laquelle il évolue - est aussi paradoxal qu'un petit bout : un peu narcissique et capricieux, parfois cruel avec ses camarades, il ne supporte pas que l'on ne s'occupe pas de lui et uniquement de lui.
Un peu boudeur, il repousse sans cesse les limites, histoire de voir jusqu'où "maman" ira...
Mais il est également plein d'amour, de rires, de jolies choses simples et naturelles, de sentiments spontanés et authentiques et de tendresse inattendue.

Laissons aux jours d'humeur rebelle et maquisarde ces côtés sombres, et pour l'heure, ennuyeux, et concentrons-nous sur cet aspect naturel enjoué, partageur et altruiste qui fait tout le charme du bambin.

Parmi les jeux auxquels s'adonnent la blogosphère, il y en a un qui m'a particulièrement plu.
A tel point que j'ai presque regretté d'en avoir raté la première édition.
Dès lors, il était impensable que la seconde se passe de moi.
Vous le connaissez sans doute toutes et tous ce fameux Blog-Colis de Clairechen , n'est-ce-pas ?!...

Vous n'avez pas osé tenter l'aventure, mazette, quel dommage, c'est une véritable bénédiction !
Et quand j'utilise des termes aussi religieux pour caractériser quelque chose, croyez-moi, c'est que c'est du lourd ! ;o)

Nous sommes en février, et me voici donc inscrite au Blog Colis#2.
La G.B.O (gentille bloggeuse organisatrice) nous a demandé de l'informer sur nos goûts, nos dégoûts et surtout sur d'éventuelles allergies, afin de ne pas finir aussi ronde qu'un poisson lune en colère !...
Je ne sais pas vraiment ce qui m'attend et je sais encore moins comment je vais préparer mon colis, mais je sens déjà poindre une excitation comparable à celle qui précède une rencontre de bloggeuses.

Quand le mail indiquant le destinataire de mon colis "régional" me parvient,  je n'en crois pas mes yeux : Mitsu !!...
Incroyable comme le hasard se démène pour être toujours là où il fait mouche, n'est-ce-pas.

Miss Mitsu, c'est la belge praline.
La petite nouvelle que nous attendons impatiemment de rencontrer dans 10 jours, à peine.
Je commence donc à cogiter, de la cervelle de canuts, un saucisson de Lyon, une rosette ou un jésus ?!...
Difficile sélection quand on vit dans la capitale de la gastronomie.
Le temps passe, très vite et, voilà que je reçois un gros carton venu d'ailleurs tandis que mon colis-board est bien loin d'être terminé, que la date limite d'envoi approche à grand-pas et que ce foutu thé n'est pas encore arrivé.

Mais devant cette gigantesque surprise à dépecer, tout sentiment de honte ou de culpabilité s'envole et je me jette sur les bouts de scotch que je déchire à belles dents - et avec des ciseaux aussi ;o)-.


Oh un Pain d'épices aux figues et aux raisins...colis_elo_ombre
Waouh une Limonade artisanale à la Violette, quelle excellente idée.
Je sens que sa durée de vie sera désespérément courte à celle-là !! J'adôre la violette !
Tiens du Saucisson au Maroilles !?...
Au Maroilles ?!
Ah bon, ils font du Maroilles en Belgique aussi ?!
J'aperçois alors le petit mot noirci par cette écriture ronde, féminine, gourmande... et signé Elo !
Elo ? Elo ?... Elodie, bien sûr, mais, que je sache, Mitsu ne se prénomme pas Elodie ?
Qu'est-ce-que ... ?

Je retire les mains du paquet pour lentement diriger mon regard vers l'étiquette mentionnant l'adresse du destinataire.
Toujours dans l'euphorie du fiévreux dépeçage, je ne réalise pas que ma bienfaitrice est  ma partenaire de blog-colis et je me dis que décidément, elle est adorable cette Madame P'tits Gourmands.
Quand je vous disais que j'étais une Sélénite ;o) lol
J'avais tout enregistré de travers.
Depuis le début, je m'étais persuadée que la personne à laquelle je destinais mon cadeau régional était forcément celle qui m'enverrait le sien !... Un simple échange en somme.

Pourtant, j'avais lu le règlement. Oui, je l'avais lu.
Et le comble de l'étourderie,  c'est que je n'avais pas pu me retenir de joyeusement et naïvement demander à Mitsu  si elle avait des envies particulières pour sa "surprise" !...
Gentiment, elle me répondit qu'elle "ne savait pas si j'avais le droit de le dire !".
J'avais envie de disparaître sous mon bureau.
"Mais quelle gourde", me répétai-je. C'est pas possible d'être lunaire à ce point-là.

Je repris mes esprits, ce qui ne fut pas difficile devant ce qui me restait à déballer - mille mercis Elo ;o) - et poursuivis l'exploration les mains tremblant sous le coup des émotions.

colis_elo_saleOù en étais-je ? Ah oui !
Un magnifique Saucisson au Maroilles que je m'empressai de sortit de son papier kraft.
Une Terrine à la Bière brassée à l'ancienne... Mmm avec un bon pain aux graines de lin et des cornichons, tout bêtement, une merveille.

Des Gaufres Paysannes au chocolat !
Le paquet n'a pas tenu 24h Elo, je crois que je vais t'en commander car j'ai cherché depuis et je n'en trouve vraiment pas.
Des Caiou Choco - Yes, encore du chocolat, mais comment as-tu deviné ma gourmandise pour ce noble produit ? ;o) -.
Alors ça aussi c'était une denrée jusque-là inconnue pour mes papilles.
Ces petites friandises aux " noix de cajou et amandes grillées, enrobées de miel et de caramel, légèrement vanillées sont des croquants traditionnels aux qualités gustatives exceptionnelles ... réalisées selon la tradition artisanale à base d'amandes et de riz soufflé " précise la petite étiquette.
colis_sable_caiou
En dégustant ces petits cailloux noirs, à la surface délicieusement rugueuse, je me suis dit qu'ils auraient constitué un joli chemin gourmand à la maison en pain d'épices d'Hansel et Gretel.
Qu'au lieu des frêles miettes de pain, si le Petit Poucet avait pu en semer quelques-uns,  peut-être ne se serait-il pas perdu ?
Les becs fragiles s'y seraient cassés les dents ;o) !!

Le dernier trésor, et non des moindres, était une boîte de Véritables Sablés-Blond des Flandres.
Fondant, au bon goût de beurre, fameux pour un tea time raffiné et très gourmand.

Elodie, encore une fois je te remercie chaleureusement pour ce petit bout d'un Nord Ch'ti que je connais mal mais dont mes papilles goûlues me parlent encore, grâce à toi.


Je tenais également à saluer une dernière fois notre G.B.O teutonne pour ce très beau "jeu".
Une troisième édition tu dis ? ! J'en suis bien sûr.

9 mars 2007

Tsukune : Brochettes de Boulettes de Poulet

Oh my gosh !
Février fut un mois de folie !
J'étais heureuse, crédule, la tête dans les nuages, je visualisais ce joli mois comme étant celui qui me raccrocherait au wagon de mes objectifs bloguesques .
A savoir, recommencer à publier plus régulièrement, voire de façon pluri-hebdomadaire.
La quotidienneté me semblant plus qu'ambitieuse cette année.
Quand j'y songe, je me demande encore comment, l'an dernier, j'ai pu écrire un billet par jour pendant si longtemps !?...

Ce mois-ci étant mon préféré, parce que c'est Mon mois, tout cela semblait être de bon augure.
D'autant qu'une des plus grandes réunions de Pralines  Déjantées se dessinaient à l'horizon - pour un gros aperçu de notre joyeuse fiesta c'est par ici (pour la touche de La Sieste) et par là (pour la griffe de La fille Ringo Churros ) ;o) -.
Et quelle fête chères camarades bloggeuses,  ça vaut le coup d'oeil, je ne peux que vous en souhaiter d'aussi belles.
Désormais, en plus du 19, le 24 février sera à marquer d'une pierre dorée.
D'ailleurs je crois que nous n'aurons d'autre choix que de commémorer cette date les filles ;o) .

Avec la frénésie ambiante qui régna durant tout le mois, et comme vous pouvez le constater, je n'ai guère scribouillé par ici.
Ce qui est synonyme de recettes et de photos accumulées sur mon pc  ou sur papier volant, mais également de mails désespérément en attente de réponse.
Ajouterais-je  des desseins esthétiques contrariés ?
Non, je crois que je vais  me mettre à pleurer.

Alors pour me faire pardonner et, je l'espère, combler l'estomac hystérique de La Saucisse, un joyeux et adorable luron croisé lors de la soirée sus-citée, voici le plat salé que j'avais choisi de concocter pour mes nouvelles amitiés bloggesques.

Les Tsukune - prononcez Tsoukouné -.
Derrière ce nom peut-être un peu barbare et sans conteste exotique pour nos oreilles de franchouillards, se cache un met d'une enfantine simplicité.
Il s'agit tout bonnement de poulet, mixé, malaxé avec un peu de poudre de Perlimpin afin d'obtenir ces boulettes, si rondes, si goûteuses et qui finalement me font penser à un plat de fast-food !
Mais attention, pas du mr doe ;o)
Non !
Certes, c'est du "easy-quick food".
Oui, c'est ludique, idéal pour les enfants et les palais les plus réfractaires à la grande gastronomie, mais c'est de la qualité, sii mâdâme !!

Si vous avez déjà tenté les yakitori, ces "bistrots" japonais où l'on sert principalement des plats populaires, des brochettes, sans tralala ni tapis roulant à sushi, vous avez dû les rencontrer.
Bon, il est vrai qu'en France, les restaurants japonais ne sont pas aussi spécifiques et serviront aussi bien des brochettes que du tonkatsu (porc pané), des sashimi ou des sushi.

Quoiqu'il en soit, puisque le Yakitori ne vient pas jusqu'à vous, laissez-moi apporter dans la chaleur de votre doux foyer ce petit bout de la vie trépidante d'un tokyoïte, qui, entre le métro du matin, les ramen du midi et le shinkansen du soir, languit de prendre un peu de bon temps et se restaure, rapidement mais savoureusement, avant  les derniers verres de sapporo ou de saké qui lui tiendront compagnie sur le chemin du retour...


TSUKUNE - BROCHETTES DE BOULETTES DE POULET

Pour 4 personnes :

350g de viande de poulet tsukuneL
2 oeufs
1 càc de sel
2 càc de farine
2 càc de maïzena
6 càs de chapelure
3 cm de racine de gingembre

Pour la sauce Yakitori :
(je double ces doses pour avoir la joie ultime de les tremper encore et encore ...)

4 càs de saké (de cuisine !)
5 càs de sauce soja japonaise - Kikkoman -
1 càs de mirin
1 càs de sucre en poudre
1/2 càc de maïzena mélangée dans 1 càc d'eau froide

ERRATUM :
J'ai complètement oublié de préciser que la version que j'ai servie aux Pralines, avait été personnalisée avec de la mimolette extra-vieille et du cheddar.
Dans chacune des boulettes, j'avais glissé des petits morceaux de l'un ou l'autre fromage qui fondait délicieusement à la cuisson, corsant ainsi les saveurs déjà présentes, et qui avait le bon goût de gentiment dégouliner lorsque l'on mordait à pleine dents dans ces petites cachottières...


Il vous faudra également 8 à 12 brochettes en bambou de 15cm de long, de préférence mais évidemment, si vous ne trouvez que les 30cm, vous savez ce qu'il vous reste à faire ;o)...
Ainsi que du sanshô* ou du schichimi togarashi *.


N.B : Je vous conseille de faire tremper les brochettes dans l'eau au moins 2h avant voire toute la nuit.
Cela évitera qu'elles ne brûlent sous le gril. 

Découper la viande de poulet en petits morceaux puis la hacher.
Mettre tous les ingrédients pour les boulettes dans le mixer, sauf le gingembre.
Se mouiller les mains et prendre une cuillère à soupe du mélange dans la paume afin de confectionner une boule de la taille d'une balle de ping-pong.
Bien sûr, vous pouvez les faire plus petites. Pour cela, choisir une cuillère à café.
Personnellement, je les préfère ainsi, c'est encore plus facile à manger !
Récupérer le jus de gingembre.
Pour ce faire : râper le morceau le plus finement possible, presser le gingembre râpé pour en extraire le jus puis jeter la pulpe - ou l'utiliser ultérieurement dans un plat mijoté par exemple-.
Amener une grande casserole d'eau à ébullition.
Y verser le jus de gingembre.
Faire blanchir les boulettes environ 7mn pour les plus grosses et 3mn pour les plus petites.
La viande change de couleur et les boulettes remontent à la surface.
Les retirer à l'aide d'une écumoire et les sécher sur du papier absorbant.
Préparer la sauce :
Dans une petite casserole, porter à ébullition tous les ingrédients, hormis la maïzena délayée.
Réduire le feu et laisser mijoter 10mn environ, jusqu'à ce que la sauce ait légèrement diminué.
Ajouter la maïzena diluée dans sa cuillère d'eau de façon à épaissir un peu cette sauce.
Verser dans un bol.
Enfiler 3-4 boulettes sur chaque brochettes.
Faire cuire sous le gril du four, th.6-7, ou au barbecue, en maintenant les extrémités hors du feu, il faudra pouvoir les saisir ;o) ...
Les laisser brunir quelques minutes en les retournant puis les badigeonner de sauce avant de les remettre sous le gril.
Répéter cette opération encore deux fois.

TsukuneMac

Si vous êtes en manque de gril ou de barbecue, il est tout à fait possible de procéder à la cuisson finale dans une poêle, à sec.
Procéder de la même manière :
mettre les  brochettes dans une poêle très chaude, les retourner de temps à autre afin de dorer chaque face.
Les enduire de sauce avant de les repasser sur le feu et recommencer.
Assaisonner de sanshô ou de shichimi togarashi et servir avec le restant de sauce dans un bol.

Vous connaissez sans doute plus sûrement le sanshô que le shichimi togarashi !...
Et pourtant... :o)
Si vous me connaissez depuis plus d'un an, maintenant ;o), vous vous souvenez peut-être que j'avais déjà évoqué ce nom aussi compliqué à dire que "les chaussettes de l'archiduchesse ", et que je vous avais même proposé un modus operandi pour faire le vôtre sans sortir de votre cuisine ;o).

Petit rappel donc :
Le premier, celui que l'on nomme également "poivre japonais",  est en fait du poivre de sichuan légèrement grillé, moulu auquel on ajoute un peu de sel. Les arômes boisés et citronnés du sichuan sont sublimés et demeure une épice très facile à consommer, y compris pour les plus petits, par exemple, car il ne pique pas.

D'ailleurs, si vous avez du sichuan dans vos petits pots, voici comment, en quelques minutes,  faire un Sanshô-maison .

*SANSHO-MAISON

Prendre soin de trier votre sichuan afin d'en retirer les graines noires et luisantes qui sont en fait extrêmement dures et donnent de l'amertume au mélange.
Mettre 2 càc de gros sel pour 5 càs de baies.
Faire chauffer à feu moyen en remuant sans cesse et ôter du feu lorsqu'un peu de fumée commence à s'échapper du mélange.
Laisser un peu refroidir et broyer à l'aide d'un mortier (un peu laborieux mais ça peut remplacer la séance de gym ;o) ) ou d'un mixer.
Le mieux étant d'avoir un moulin à café électrique qui est définitivement l'outil idéal pour faire toutes sortes de mélanges d'épices maison.
Conserver votre sanshô dans un pot hermétique, à l'abri de la lumière.

*Le Schichimi Togarashi est une poudre aux sept épices.
Bien sûr, si vous "googlisez" le terme, vous trouverez différentes versions de ce sept-épices nippon, mais si je regarde simplement l'étiquette de mon pot, voici ce que je lis :

piment, zeste d'orange, graines de sésame noir, graines de sésame blond, poivre japonais (sanshô), gingembre et algues (nori grillée).

C'est une épice vraiment très savoureuse mais prenez garde, ça pique et ça fait méchamment marcher le canal lacrymal si on en abuse !!
Voici un lien vers mon schichimi togarashi-maison - en bas de page -, je suis bien trop crevée pour tout réécrire, du moins ce soir ;o).

2 février 2007

Petite Terrine d'Agrumes à l'agar-agar

Pour clore le souper nippon, j'avais envie de continuer dans le sain et le léger alors je me suis précipitée sur mon ordinateur pour fouiller dans mes livres virtuels.

Quoi !?
Ne me dites pas que vous  ne l'avez jamais fait ?!!
Jamais vous n'avez offert un livre de cuisine qui vous plaisait beaucoup en le scannant avant de l'enrubanner ?

Moui, je vous crois à peine.
Et bien si cela peut en déculpabiliser certain(e)s, j'en possède quelques-uns.
Mais uniquement des livres de cuisine.
Des livres que de toute façon je n'aurais jamais achetés parce que l'investissement ne me semblait pas valable vu le peu de recettes qui me convenaient.
Pour certains volumes, je n'ai donc pris que ce qui m'intéressait...
En revanche, je ne scanne pas les romans.
Non, ça jamais.

Premièrement parce que je trouve vraiment désagréable de lire sur un écran, cela semble nuire légèrement à ma capacité d'évasion ?
C'est moins intense, moins sensuel, moins imaginairement réel.
Certes, se balader sur le site de la BNF et profiter des trésors de la littérature gratuitement - mais virtuellement -  peut se révéler être un incontestable plaisir et même un moyen de découvrir des textes inconnus, rares ou jusqu'à présents absents de notre patrimoine personnel, mais l'objet-écran agit comme une barrière .
Ce qui m'amène tout naturellement à mon "deuxièmement" : le livre en tant qu'objet, a ce petit quelque chose d'irremplaçable que nulle photocopie même "proprement" reliée ne saurait remplacer.
Je suis sans doute ce que l'on peut appeler une fétichiste des livres.
Mes livres et moi c'est une grande histoire d'amour, depuis toute petite.
Je n'ai jamais pu m'en défaire, ne serait-ce que d'un seul.
Même le plus pourri, le plus inintéressant, le plus mal écrit... En fait, je me demande si j'en ai qui le soit vraiment étant donné qu'ils furent tous un choix conscient et consenti d'avance ou par instinct, de ma part.
Bon, objectivement, il doit bien y en avoir un ou deux mais il va falloir que je cherche ;o).
Quant à ceux que j'ai "perdus" pour les avoir prêtés, cela m'énerve tellement lorsque j'y pense, que je deviens "grip'livres" ;o) .
Et bien sûr, ces derniers faisaient forcément partie des livres que j'avais particulièrement aimés et que j'avais voulu partager avec l'emprunteur.
Un signe d'affection, d'intérêt pour l'Autre qui n'a jamais trouvé d'écho.
Quelles tristes déceptions.
Finalement, ces petits détails vous en apprennent parfois plus sur ceux que vous appréhendez comme étant des gens biens, ouverts et vrais, et avec lesquels vous avez quelque chose en commun...

Evidemment, je n'ai pas la même relation avec mes livres de cuisine.
Même si je dois avouer que depuis la naissance de ce blog je n'ai jamais autant acheté de livres ou magazines culinaires, je n'ai pas cette passion que certaines d'entre vous affichent joyeusement sur leurs blogs.
Ne vous méprenez pas, ce n'est pas une critique, je me demande bien ce qu'il y aurait à critiquer sur ce point-là, d'ailleurs.
Mais quand je vois les impressionnantes bibliothèques de Sylvie (Amuse-Bouche), de Mamina et toutes les autres, je me sens un peu comme le "vilain petit canard" de la junglosphère ;o)
Et j'ose à peine évoqer les sidérantes, stupéfiantes, éblouissantes collections d'Hélène de Cannes ou de Barbichounette : 300 livres, la fille !!
Vous vous rendez compte !
Trois Cents livres de cuisine; 3 fois 100 bouquins avec tout plein de pages remplies de recettes, de trucs, d'astuces, de photos alléchantes etc ...
J'en suis restée complètement coite.
Et, bien que je considère, en un sens, que ce phénomène soit une addiction, donc une maladie obsessionnelle ;o), et je le dis en connaissance de cause, hein Barbichounette ;o), sache que je te remercie chaleureusement d'avoir eu la patience de mettre sur ton blog les jolies couvertures de chacun de ces ouvrages, consciencieusement classés, répertoriés, archivés.
Je n'en connais pas la moitié !
Et je dois avouer que, un peu grâce aux culino-bibliovores de tonespèce, je n'ai jamais acheté autant de livres culinaires en une année ;o)
Mais attention, cela n'a aucune mesure avec cette frénésie qui est la tienne lol ! Si j'en ai acquis 5 en tout et pour tout, c'est bien le bout du monde.
Bref, ce n'est pas demain la veille que je risque de vous concurrencer les filles ;o)

Le livre duquel est issue cette recette ne rentre pas dans cette catégorie puisqu'il a été offert, mais il pourrait, éventuellement, faire partie d'une future fièvre acheteuse, glissé entre deux pièces de théâtre ou deux essais lors d'une excursion Decitre-Fnac !

C'est une petit dessert très estival, évidemment modelable à volonté selon les goûts et les saisons.
Idéal pour utiliser l'agar-agar qui est parfois difficile à doser, du moins, les premières fois, tandis que l'on n'a pas encore expérimenté l'hallucinante rapidité de gélification du "kanten" (agar-agar en Japonais ;o)).
C'est ultra-frais.
Les morceaux de fruits en transparence sont du plus bel effet dans l'assiette. Et il clôturera aussi bien un repas léger, à tendance exotique, qu'un dîner plus terroir et plus "lourd" en calories


PETITE TERRINE D'AGRUMES A L'AGAR-AGAR  
(extrait de Cuisine Minceur - La popote des Potes - Ed.Hachette)

Terrine_agrumes_L

Pour 4 petit moules individuels/ ramequins :

4 oranges

1 petite pomme
1/2 pamplemousse rose
40cl de jus d'agrumes frais (orange, citron, clémentine, etc...)
1 càs d'eau de fleur d'oranger
2,5 gr d'agar-agar - soit 1càc rase environ -


Eplucher les oranges et le pamplemousse à vif.
Ne pas perdre le jus qui s'écoule, pour ce faire, les peler au-dessus d'un saladier.
Eplucher la pomme.
Etant donné
que l'on travaille sur des portions individuelles, couper les les fruits en petits dés.
Tapisser les ramequins/moules de film alimentaire.
Dans une petite casserole, verser le jus d'agrumes et la fleur d'oranger.
La mettre sur feu doux et lorsque le liquide est tiède, ajouter l'agar-agar.
Porter à ébullition en remuant sans cesse, environ 10-12mn.
Verser immédiatement un peu de jus d'agrumes dans le fond des ramequins.
La prise devrait être quasi-instantanée.
Au besoin les placer au frigo quelques minutes.
Dans ce cas, maintenir le liquide au chaud, sur feu très doux et rajouter un peu de jus de fruits si cela s'évapore.
Mais attention, si l'on rajoute plus de 10cl, il faudra rajouter un peu d'agar-agar (environ1/4 de càc).
La couche inférieure a légèrement durci : disposer les morceaux de fruits par-dessus.
Recouvrir de gelée, puis une autre couche de fruits, et ainsi de suite jusqu'à épuisement des matières premières.
Placer au régfrigérateur jusqu'au moment de servir.

Terrine_agrumes_agar_l

Bien sûr, au lieu des petits moules individuels, vous pouvez utiliser une petite terrine en procédant de la même manière; sans oublier le film alimentaire qui permettra un démoulage très facile et sans risque.
Enfin, ne soyez pas trop brusque non plus.
Si vous craignez l'acidité des agrumes, changez de fruits lol !!
Non, je plaisante.
Vous pouvez adoucir ces terrines en ajoutant u1 ou 2 cuillères à soupe de sucre pour gelée de fruit dans le liquide en ébullition, ce qui aura en plus le mérite d'aider à la gélification du dessert.

Très facile à faire. Rapide, avec des ingrédients ultra simples et courants dans vos cuisines et hyper-lights, ces petits ronds de couleur sont aussi un formidable moyen de faire manger des fruits aux plus réticents.
Si vous ne connaissez pas l'agar-agar ou faites partie de celles et ceux qui redoutent les aliments qui "tremblotent quand on les secoue ;o)", prenez votre courage à deux mains et lancez-vous car je vous assure que :
d'une, ce n'est pas si "délicat" qu'il y paraît et cela n'a rien à voir avec la so british "jelly" (pardon pour les fans mais les vibrations douteuses de ce dessert ont dû marquer ma mémoire d'enfant ;o))
et de deux, c'est vraiment, vraiment bon, frais, ludique, gouleyant... enfin ça a tout bon, quoi !

Pour d'autres desserts légers à l'agar-agar, je me fais un peu de pub ;o) et vous renvoie à ces billets :

Flans de Coco à l'agar-agar

Petits Délices Mangue-Fraise au Miel de Lavande

Panna Cotta de Soja au Chocolat blanc

Panna Cotta de Soja Mûre-Miel de Trèfle



1 février 2007

Haricots Verts Mijotés à la Japonaise

Pour accompagner le Porc sauté au chou et au gingembre, pour apporter un peu plus de couleur et pour changer ou pour compléter l'éternel gohan (riz blanc nature), j'aime préparer ces haricots croquants.

Ils sont pour moi comparables à une gourmandise.
La première fois que j'en ai mangé, j'étais plutôt réticente car je ne savais pas ce qu'étaient ces "petits pétales roses"* qui les surmontaient...
En plus, ils sentaient fort le poisson.

" Etrange.
Brrr, vraiment ces japonais ne savent plus quoi inventer pour saupoudrer aussi systématiquement leur nourriture de trucs bizarroïdes. Comme si le fait d'avaler du poulpe cru ne leur suffisait pas !..
.", me disais-je.

Vous l'aurez deviné, j'ai complètement changé d'avis aujourd'hui.
J'aime cette cuisine japonaise si authentique, si saine, toujours dans le respect du produit, dans la recherche du sens et de l'harmonie dans la relation homme-nourriture-nature.

J'aime vous faire découvrir cette cuisine japonaise quotidienne, bien loin des stéréotypes que la plupart d'entre vous possède; involontairement, par ignorance, bien sûr - et le terme ici, n'est pas utilisé péjorativement -.
Mais aussi sous l'influence médiatique quelque peu forcée des magazines, culinaires ou non.
Que l'on parle de sushi ou des plus grands marchés de poissons, quand on évoque le Japon, cela revient au même... L'association inconsciente se fait, comme pour le français avec son béret et son litron de rouge, aujourd'hui encore, on pense poisson cru lorsqu'on pense alimentation japonaise.
Les préjugés ont la dent dure. Tous les préjugés hélas.
Et c'est une tare humaine que j'ai toujours eu à coeur de combattre, que ce soit en cuisine ou ailleurs.
Je m'efforce de laver mon cerveau de tous les clichés qu'on lui a inculqués dans l'enfance et que l'on tente encore chaque jour de lui faire ingugiter.

Mais revenons-en à nos haricots - le compteur tourne ;o)-.
Il n'y a rien d'extraordinaire dans cette façon de les cuisiner, si ce n'est la bonite séchée et le bouillon dans lequel ils cuisent.
Je crois vraiment que le plus extraordinaire sera pour vous d'acheter des haricots verts frais et de les équeuter ;o) !!
Sincèrement, depuis combien de temps n'en avez-vous pas préparés ?
Allez, je suis sûre que vous êtes assez nombreuses dans ce cas lol...
C'est l'occasion de reproduire ces gestes que vous avez vu faire par vos grands-mères ou vos mères ;o).

HARICOTS MIJOTES A LA JAPONAISE
Haricots_mijotes
Pour 4 personnes :

300g de haricots frais, parés
375ml de dashi premier*
3 càs de sauce soja
2 càs de saké ( à défaut, du vin blanc sec)
2 càc de copeaux de katsuobushi (bonite séchée et fumée)**


Après avoir parés les haricots, les couper en tronçons de 5cm.
Dans une casserole, mélanger les haricots, le dashi, la sauce soja et le saké.
Porter à ébullition à couvert.
Baisser le feu et laisser mijoter jusqu'à ce que les haricots soient juste tendres.
Les égoutter et réserver le liquide de cuisson.

Disposer les haricots en pyramide dans les bols de service.
Verser un peu de bouillon dessus et saupoudrer de bonite.
Servir à chaud, à température ambiante ou glacé
.

Vous pourrez en préparer une grande quantité sans aucun problème puisqu'ils se conservent parfaitement 2-3 jours au frigo. Sinon, il vous siffira de les congeler ainsi que le bouillon.
Pour le bouillon Dashi*, je vous remets un lien vers l'article que je lui avais consacré, ICI.
Le plus simple et le plus rapide étant de l'acheter déshydraté en granulés, par exemple.

Mais qu'est-ce-que le Katsuobushi ou Bonite Séchée** ?

Encore un produit très fréquemment utilisé au Japon mais totalement inconnu de nos placards.
Comme je vous le disais plus haut, il s'agit de copeaux de bonite séchée et fumée.

La bonite est un poisson gras, cousin du thon, que les japonais utilisent le plus souvent râpé sur diverses préparations.
Les copeaux de bonite que l'on trouve dans les épiceries asiatiques n'ont rien à voir avec ce que l'on pourrait appeler chez nous, des aliments déshydratés.
Il s'agit juste d'aller un peu plus vite en s'évitant de râper son morceau de bonite soi-même, c'est tout.
Si l'on s'aventure à approcher le nez du sachet de bonite, cela sent un peu le poisson, forcément.
Mais rassurez-vous, le goût n'est pas aussi prononcé que ce que l'on pourrait croire.
Ces petits pétales roses confèrent même une saveur salée et fumée très agréable aux plats qu'ils relèvent.
A utiliser sans modération lorsqu'on aime.

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31 janvier 2007

Porc Sauté au Chou et au Gingembre

Puisque mon FAI refuse obstinément de me fiche la paix depuis deux semaines, je suis obligée de m'exiler.
Je vogue d'un pc à l'autre sans jamais avoir suffisamment de temps pour faire tout ce que je souhaiterais.
Ce petit inconvénient m'a fait prendre conscience à quel point cela peut être pénible, pour moi, d'écrire un billet culinaire ailleurs que dans un cadre qui me corresponde plus ou moins, que j'ai choisi pour des qualités évidentes de bien-être, de chaleur et d'univers.
Un lieu dans lequel je puisse me sentir bien, un minimum, en somme.

La semaine dernière, je métais rendue dans cette librairie-cyber-café 38, rue Thomassin qui se nomme joliment "Raconte-moi la Terre" (lien).
Je connaissais déjà cet espace internet et c'est tout naturellement vers ce lieu chaleureux et propice aux voyages, tant imaginaires que sensoriels, que je me suis tournée.
Cet endroit est un paliatif des plus enchanteurs à mon petit "coin informatique perso".
Ainsi, les euros dépensés, en sus de la facture mensuelle, passent tout de même un peu mieux et je ne ressors pas en pestant contre des fournisseurs incompétents et sans scrupules mais plutôt contente de ce petit moment de quiétude passé "en société".
Et même si je regrette que l'on ne puisse pas lire n'importe quel type de bouquin - à moins d'en avoir un sur soi - tandis que l'on déguste le café du jour, douillettement lové dans les larges bras d'un fauteuil aux couleurs vives, c'est pour l'instant, le seul cyber-café qui ne sape pas mon inspiration et ne me donne pas envie de fuir au bout de 5mn.

Mais pourquoi n'ai-je pas décidé d'y aller aujourd'hui !?
Par flemme, par manque de temps et parce que j'avais terriblement envie de terminer au moins un billet cette semaine. Je me retrouve donc dans un "point net" pour gamers, juste à côté de la maison !!
Oh my god !
Non pas que j'ai quoi que ce soit contre les "geeks et autres otaku ou gamers fous" - j'en suis peut-être une parfois ;o) - mais franchement, je ne pensais pas que cela me dérangerait à ce point d'écrire dans cette ambiance.
Tout d'abord le local.
Car il s'agit bien d'un local pareil à celui que le club de lecture de l'association des mères du 3ème et heureuses de l'être  - mais secrètement désireuses d'échapper à la tyrannie du foyer qui les rend chèvres - ou qu'une bande de potes ayant créé un super groupe underground-hardcore auraient pu louer pour s'exprimer et se défouler.

Une grande pièce froide, aux murs gris-déprime, tachetés de-ci, de-là d'un poster à la Frazetta (célèbre dessinateur d'heroic fantasy, très talentueux d'ailleurs) ou représentant l'héroïne d'un manga quelconque.
Peu, voire pas de filles.
Ou alors la personne qui se camoufle devant moi sous une capuche, recroquevillée sur sa chaise en est une ?!?...
Je détonne dans ce décor, ou plutôt, cette absence de décor.
Tellement que j'ai l'impression que c'est moi qui décore !
Episodiquement, quand un oeil se détache d'un écran, je ressens, de la part de cette moitié de regard qui fugacement se pose sur moi, comme un petit malaise, vraisemblablement dû à mon état de femelle.
Mais le reste du temps, lorsque c'est moi qui détaille ce qui m'entoure, ce ne sont que touffes de cheveux, mi-longs, très courts ou ébouriffés, coiffées de casques surdimensionnés.
Chacune à leur tour, ces toisons sont ébranlées de spasmes sporadiques provoqués par la destruction virtuelle d'un monstre ennemi ou par la mort du "héros-joueur"...
Je ne sais pas si mes chats sont dérangés par le bruit mécanique que font mes doigts lorsqu'ils pianotent, à vitesse grand V sur le clavier, mais les cliquetis frénétiques et les grognements plus ou moins affirmés qui s'échappent de mes voisins commencent à me taper sur le système.

Tous ces éléments, ajoutés les uns aux autres, me font dire qu'il y a de fortes chances pour que je ne finalise pas encore aujourd'hui ce satané billet... Et je ne parle même pas d'aller consulter mes mails.

Tiens, c'est marrant, je me demande ce que cela donne lorsque, le soir venu, le "halo de lumière" éclairant chaque proéminence casquo-capillaire les met davantage en évidence, jusqu'à ce que l'on ne voit plus qu'elles.
Brrr... Limite surnaturelle comme expérience ;o)
Et c'est ainsi que certains pensent avoir vu des manifestations de l'au-delà ou des petits hommes gris-verts lol !

C'est bien beau mais tout cela se trouve fort éloigné du thème originel, me direz-vous.
Oui, vous avez raison.
Rien à voir ! Mais il faut croire que finalement, l'endroit n'est pas aussi dénué d'inspiration que ce que je pensais.

Ces petits désagréments techniques me permettent de me consacrer davantage à mes autres activités, dont la cuisine, évidemment mais pas uniquement.
Et même si, parfois,  je suis prise d'envies pressantes de tapoter le clavier et de me griller les cornées sur l'écran plat de La bête informatique, je suis, dans un sens, bien contente de pouvoir terminer des livres commencés depuis des mois, pour certains, de faire plus d'exercices physiques ou de pouvoir me remettre à la pratique du Gravollet*, entre autres choses.
*Pour les non-initiés, c'est un ouvrage d'exercices "déclamatoires et respiratoires" et de prononciation pour comédiens et/ou chanteurs, qui date de Mathusalem, peut-être, mais que je m'étais jurée de reprendre, pour revenir aux racines et un peu par sentimentalisme sans doute, car c'est avec lui que j'ai commencé chez mon premier professeur d'art dramatique.

De ce fait, je me suis retrouvée dans l'obligation consentie de préparer des repas rapides, légers tout en répondant aux envies gustatives du jour.
Ce plat de porc sauté est un de ceux que j'adore cuisiner tant il est simple et vite fait. Et, cela va sans dire, savoureux.
En général, je lui associe quelques édamamé ou, comme cette fois-ci, des haricots verts mijotés à la japonaise.


PORC SAUTE AU CHOU ET AU GINGEMBRE

Pour 4 personnes :Porc_saute_chou_ccr

400g de porc -morceau à griller, filet ou escalope sans trop de gras-
8 feuilles de chou chinois
60ml de sauce soja
2 càs de saké
1 càc de sucre
1 càs d'huile de sésame
3 càc de jus de gingembre
1 càc de gingembre frais râpé
un peu de ciboule (facultatif)



Tout d'abord
, pour obtenir du jus de gingembre, il suffit de presser du jeune gingembre frais (vert si possible) dans un tamis au-dessus d'un bol.
Pour 3 càc il faut un morceau de 10-15 cm de long, environ.

Mélanger le sucre, le saké, la sauce soja et le gingembre râpé dans un bol et remuer jusqu'à ce que le sucre soit dissous.
Couper le porc en fines lamelles de 5cm environ.
Mettre la viande dans la marinade et laisser reposer 10mn.

Pas plus au risque de voir la viande durcir de trop.

Pendant ce temps, vous pouvez soit passer les édamamé dans l'eau bouillante ou commencer à faire mijoter les haricots verts.

Egoutter
la viande et réserver la marinade.
Ôter les grosses côtes des feuilles de chou et les tailler en carré (env.4cm de côté).
Faire chauffer l'huile dans une rgande poêle ou un wok et faire sauter le porc 3mn.
Ajouter le chou, la marinade et le jus de gingembre.
Faire sauter jusqu'à ce que le tout soit bien chaud.
Servir avec des
édamamé ou les haricots verts mijotés ou, plus "traditionnellement", du riz blanc.
Parsemer éventuellement de ciboule ciselée.


Porcsaute_chou
C'est vraiment un plat sans prétention, ultra simple et très parfumé.
Facile, à la portée de tous, il pourrait même épater des amis que l'on invite un soir, comme ça, de façon imprévue.
Et en plus, c'est light et sain.
Que demander de plus ?



28 janvier 2007

Velouté de Patates Douces, Lait d'Amandes, Crème de Coco, Parfumé au Carvi

Je cède, sans résistance, à la tentation des soupes et autres chaleureux veloutés de légumes.
Et pour tout dire, été comme hiver.
Ce qu'il semble loin le temps où les parents, les grands-parents se sentaient obligés d'utiliser le régime de la terreur pour faire avaler une soupe de légumes à leurs marmots :
" Si tu manges pas ta soupe, le croque-mitaine va venir te chercher !",
ou encore "si tu finis pas ta soupe, tu resteras petit !"
Peur ultime que de ne pas grandir pour l'enfant qui n'a qu'une envie, pouvoir intégrer le monde de sa  grande soeur, de son grand frère ou de "ceux" du lycée.
Etre grand, pas forcément adulte mais faire partie des "grands".

Aujourd'hui la soupe est tendance, et pas seulement parce que c'est de saison.
Cette mode doit son succès, entre autres, aux nombreux livres de soupes, récemment mis à l'honneur, et aux magazines culinaires qui; à l'instar de la presse féminine qui s'emploie à nous parler de régime lorsque les fêtes sont passées, c'est-à-dire 10 mois sur 12; ont la chance d'avoir des thèmes prémâchés en s'appuyant sur la nature et sur le rythme des saisons - ou ce qu'il en reste -.
C'est ainsi que du 21 décembre au 21 mars, les couvertures de notre presse favorite étalent, devant nos yeux ébaubis, des soupes toutes plus aguicheuses les unes que les autres ou des plats bien réconfortants et énergétiques pour nous aider (quelle gentille attention ;o)) à supporter la rudesse hivernale.

Moi, la soupe, j'ai toujours aimé ça ... mais ce n'est pas pour cela que j'ai démesurément grandi ;o).

C'est peut-être parce que ma douce Mamie fait les meilleures soupes, avec les meilleurs légumes du monde entier : ceux du jardin.
C'est peut-être parce que j'ai eu la chance de connaître cette authentique et divine saveur du légume longuement, amoureusement cuit dans une marmite avant d'être simplement écrasé  au presse-purée puis marié aux produits laitiers.
C'est peut-être aussi parce que les parfums qui ont envahi mes narines à l'époque, demeurent si présents dans  ma mémoire sensorielle.
Certes, ma grand-mère y est pour beaucoup puisqu'elle m'en fait toujours et entretient cet amour à grand coup de tupperwares remplis à ras bord.
Ces parfums de campagne, cette odeur de poireau si forte, si rustique et ces pommes de terre qui ont toujours été si drôles à voir "éclore" de sous terre; je les aime.
Les gigantesques courges étaient sublimées et bien moins impressionnantes sous cette forme...
Et c'est sans nul doute, une de mes préférées.

Et la gratinée.
Si elle n'est pas ma soupe favorite, elle reste celle qui me vaut les meilleures réminiscences. Et ces dernières sont centrées sur les circonstances qui l'amenaient sur notre table.
Un soir de fêtes, un retour de chasse.
Ou un départ à la chasse, au petit matin.
Après une soirée joyeuse et arrosée entre amis ou voisins. Ou simplement avec des personnes de passage.
La fraternité et la gaieté semblaient toujours accompagner ce bouillon bien spécial.
Ma première gratinée fut l'occasion de découvrir cette ambiance et les coutumes qui lui sont rattachées.
Les croûtons, le fromage râpé...

Mon grand-père découpa des tranches de pain rassis, avec son vieil opinel, niché dans sa poche par tous les temps et dans chaque pantalon - tant et si bien que je me suis demandé combien il en avait ;o) -,  et les frotta avec une gousse d'ail.
Je le regardais faire en gobant les mouches.
Ensuite, ils les jeta nonchalemment dans son assiette creuse.
J'attendais de voir la suite, car je sentais bien que ce n'était pas fini, en regardant ces drôles de navire s'entrechoquer au large de leur mer intérieure.
C'est alors qu'il prit le bol dans lequel ma grand-mère disposait une tonne d'emmental ou de comté râpé, et que de sa "grosse main", il en saisit une bonne portion, avant de le déposer savamment sur les croûtons-navires.
J'avais sans doute déjà envisagé le potentiel d'amusement que ce rituel pourrait me procurer.
En effet, quoi de plus rigolo que de jeter des trucs dans un liquide !?
Ca éclabousse, ça fait des ronds dans le liquide, ça mouille les autres éventuellement. Puis, après, si ça flotte, ce qui était le cas, ça fait des bateaux et des histoires ...
Même dans un diamètre aussi restreint que celui d'une assiette à soupe, il y avait matière à s'amuser.

Je vous rappelle que je suis fille unique - et m'en porte comme un charme - et que je ne me suis jamais ennuyée seule. Pour cela, il fallait tout de même que je me trouve quelques occupations,voire quelques passions.
De toutes sortes. Intellectuelles, manuelles ou les deux.

La soupe est donc tendaVeloutepatadouceLnce.
Tellement qu'hier encore, à la fnac, je découvrais de nouveaux petits livres qui leur étaient exclusivement consacrés.
Plus fort encore, on ouvre des "bars à soupes".
A Lyon, il y a un magasin, vers la place Bellecour, qui vend principalement des soupes "de luxe", et de qualité semble-t-il, en bouteilles. Je crois que l'on peut déguster sur place également. Goûter avant d'acheter, le top !

Il y a peu, j'ai vu un reportage dans lequel certains intervenants, nutritionnistes ou tenanciers de "bars à soupes", vantaient les mérites d'une alimentation liquide...
Mouais. Là, ça allait un peu loin tout de même.
Je veux bien admettre que la soupe soit un repas complet, plus ou moins équilibré et satisfaisant mais de là à imaginer ne manger que cela, il y a un abîme.

Au regard de tout cela, la tendance, la saison, l'amour des légumes et des soupes, je ne pouvais plus ne pas acquérir un robot mixer plongeant.
L'ancien étant incapable de produire des purées de légumes dignes de ce nom, j'en étais réduite, jusque-là, à utiliser le bon vieux presse-purée ou la fourchette. Et très franchement, je ne devais pas avoir le talent de nos ancêtres car je n'ai jamais été contente du grain obtenu.
Depuis cet achat, j'avoue être, hum, comment dire, relativement euphorique, même quasi maniaque ;o). Dès que je vois un légume, je veux le mixer !!
Alors pour tester la bête, je me suis jetée sur des patates douces, que j'aime particulièrement en dessert ou en morceaux dans des bouillons japonais, et j'ai préparé ce velouté assez exceptionnel !! ;o).

VELOUTE DE PATATES DOUCES, LAIT D'AMANDES, COCO ET CARVI


Pour 3 assiettes :veloutepatatedoucemac

1 1/2 grosse patate douce
200g de potiron
10cl de lait d'amandes+ 3 càs
10cl de crème de coco+ 1 càs
1 bonne càc de carvi moulu
Fleur de sel
Poivre noir fraîchement moulu
Noix de coco râpée (facultatif)



Faire cuire le potiron et la patate douce, épluchés, dans une grande casserole d'eau jusqu'à ce qu'ils soient moelleux.
Egoutter et mixer (yes !!) finement.
Assaisonner selon votre goût.
Mettre la purée de légumes dans une casserole, ajouter le lait et porter à légère ébullition sur feu moyen.
Ajouter la crème de coco et laisser chauffer 2-3 mn supplémentaires.
Dans un petit bol, mélanger le lait et la crème restants.
Déposer quelques louches de velouté dans les assiettes, verser un peu de mélange lait-coco froid dessus et saupoudrer largement de carvi (selon vos goûts, évidemment).

A mon humble avis :
C'est positivement délicieux.
Ce velouté est d'une douceur extrême, tant dans la texture que dans les arômes qui s'y marient.
Un peu sucré, un peu acidulé.
Formidablement nutritif tout en sachant rester léger sur l'estomac.
J'ai juste regretté de ne pas avoir acheté davantage de potiron et de patates douces.
Sans conteste, un must chez moi. Ma mère en est dingue !!

26 janvier 2007

Coco (chocolat) de Gérard Mulot

J'adore la neige et j'adore l'hiver.
Plus généralement, j'aime les saisons.
Toutes les saisons.
Marquées, distinctes, accompagnées de leur florilège de caractéristiques toutes plus féériques les unes que les autres.

Vous imaginez mon désarroi face à l'état des lieux des conditions climatiques actuelles.
Les saisons se détraquent, les intempéries ne trouvent plus leur place et nous ne sommes plus très loin de voir les mini-jupes faire tourner les têtes en plein mois de décembre...
Outre les conséquences plus sérieuses que cela implique, c'est le visage de la nature, de nos campagnes, nos montagnes et de nos villes qui s'en trouve changé.
Décidément, nous ne sommes jamais satisfaits.
J'étais la première à admirer ces cristaux de neige se déposer délicatement sur les toits, les voitures et les arbres de mon environnement urbain...
Mais j'étais aussi la première à me plaindre de l'infâme gadoue qu'ils laissaient rapidement s'installer derrière eux en mourant aux premières lueurs du jour.

Aujourd'hui, tandis que Lyon affiche un soleil radieux et que la pellicule de neige sur mon balcon résiste coûte que coûte, j'ai envie de bataille d'or blanc, de rondouillards et sympathiques bonshommes à la carotte en guise de nez, de cette odeur de montagne si familière, si particulière et que seule la neige fondant sur des moonboots mouillées sait dégager...

Mais comment cuisiner la neige ?
A moins d'être Inuit, musheur ou aventurier des steppes glacières, je me vois mal récupérer une boule de neige dans ma casserole pour faire cuire mes légumes !...

C'est dans cet esprit que j'ai songé à la noix de coco.
Et vous vous demandez pourquoi la noix de coco, quel rapport ?
Pour évoquer l'ambiance des sommets savoyards, par exemple, vous auriez pensé à un bon plat genre "comfort food" !
Certes, mais ce n'est pas ce que je recherchais.
Je ne voulais pas spécialement me transporter en altitude, ni me visualiser sur une peau de bête devant la cheminée ronronnante d'un chalet suisse... :o)
Tout ce que je souhaitais, c'était avoir la sensation de "travailler la neige", là tout de suite. Dans mon cadre citadin, sans mise en scène, rien.
Il me fallait trouver un ingrédient autre que le sucre glace qui me laisse cette sensation de la "manipuler",  de l'incorporer à une préparation.
Il m'importait peu que le résultat ressemble à une montagne enneigée.
Parfois, il ne faut pas chercher plus loin que ce que l'esprit nous insuffle. Prendre la pensée brute sans analyser, sans sophistiquer les choses.

Certes, je vous le concède, la pensée semble paradoxale.
Associer  à la neige, donc à l'hiver, un élément aussi antithétique que la noix de coco, ce symbole éclatant et ô combien récurrent pour la plupart d'entre nous, de l'exotisme insulaire, de la farniente au soleil sur une plage de sable fin, cela peut surprendre...
Rien à voir avec les cimes blanches des géants de pierre.
Et pourtant,  ne vous fait-elle pas penser à la douce et froide neige, dans sa blancheur immaculée, la légèreté et la finesse de ses grains ?
N'est-ce-pas le seul ingrédient, avec le sus-cité sucre glace, que l'on puisse réellement mettre en comparaison avec la neige ?

Bref, quoiqu'il en soit, tout était clair dans ma tête, j'allais préparer quelque chose à base de coco en poudre.
Et très honnêtement, je doute que le soleil qui inondait mon bureau à cet instant n'ait été étranger à cette drôle d'association mentale.
Une douceur plutôt.
Tea time approchait et je réservais l'inspiration nippone pour le souper.
J'eus alors l'ingénieuse (oui, oui, un peu péteux mais ça fait du bien des fois, non ;o)) idée d'aller approfondir la lecture des livres que m'avaient procurés Véronica, de La popote de Véro .
C'est un peu grâce à elle et à sa bienveillante générosité, que j'ai pu littéralement me tordre de plaisir cet après-midi ;o)
C'est elle déjà qui m'avait plus ou moins réconciliée avec les ouvrages de Ducasse; vous voyez, le vilain bonhomme pédant à lunettes !
Mais la belle ne s'était pas contentée de partager un seul et unique livre, non, non, non.
Au milieu du lot,  il y avait ce bouquin, très rose, très coloré, à la couverture très reconnaissable.
Il s'agissait du livre de Gérard Mulot.

Alors celui-là, j'avoue être passée plusieurs fois à côté en luttant quelque peu pour ne pas me vautrer goulûment dessusau milieu du rayon culinaire de la fnac ...
J'aimais tout dans ce livre : la couverture, très rose, très macaron, très "sweet candy". Audacieuse, un peu régressive, voire carrément "girly".
J'avais été immédiatement séduite, pourtant, je ne l'avais pas acheté.
Question de préférence sans doute, puisque lorsque je me perds dans les labyrinthes d'une librairie, j'en ressors inévitablement les bras chargés de romans ou d'essais et bizarrement, rarement de livres de cuisine.

Mais assez bavassé, voici sans plus attendre la recette telle que racontée dans l'ouvrage de Gérard Mulot.

COCO (CHOCOLAT) de Gérard MULOT

Pour 10 gâteaux :
coco_choco
Ganache chocolat :
2 càs bien pleines de crème fleurette
50g de chocolat noir à 53%
75g de confiture de framboise (
ou abricots dans la recette d'origine)

Pâte à la noix de coco :

80g de sucre semoule
65g de farine
1 càc bombée de levure
1 càc bombée de sucre vanillé
40g de miel
100g de lait entier frais
2 oeufs
100g de noix de coco râpée
80g de beurre



. Préparer la pâte à la noix de coco :
Mélanger tous les ingrédients dans l'ordre, sauf le beurre, pour obtenir une pâte homogène.
Laisser reposer une heure au frigo avant de l'utiliser.


coco_int. Pendant ce temps préparer la ganache :
Hacher le chocolat puis dans une petite casserole, chauffer la confiture à feu doux.
Dans une autre casserole, porter la crème à ébullition.
La verser sur le chocolat haché et mélanger doucement avec une spatule.
Tout en remuant, incorporer la confiture encore chaude.
La ganache doit être lisse et onctueuse.
Réserver à température.

Préchauffer le four th.6 (180°c).
Dans une petite casserole ( ou au micro-ondes), faire fondre le beurre.
L'incorporer, fondu mais refroidi, à la pâte qui reposait au réfrigérateur.
La travailler jusqu'à ce qu'elle redevienne homogène.

Beurrer et fariner les moules (sauf s'ils sont en silicone), puis avec une poche à douille, ou avec une cuillère si vous craignez cet ustensile ou n'en avez pas, tout simplement,garnir les moules de pâte aux 2/3.
Puis remplir la poche de ganache, enfoncer l'embout au coeur du gâteau pour y déposer une noix de ganache chocolat-framboise.

Sortir
la douille et, au-dessus de chaque petit gâteau, dessiner une spirale en chocolat.
Faire cuire 20mn environ. Le coco-chocolat doit rester fondant.
Laisser refroidir avant de démouler.


La seule chose qui m'a quelque peu déroutée, c'est que je ne pensais pas que la ganache, sur le dessus,  disparaîtrait presque totalement de la surface !...
Il se peut également que le coeur en chocolat soit "attiré" vers le bas ( l'attraction terrestre ;o)) et, de ce fait, que la pâte attache un peu.
Pour ne pas perdre ce coeur et démouler votre gâteau avec un énorme "trou au derrière", pensez bien à beurrer les moules et passez une spatule sous le biscuit.

Mon avis :

J'ai pensé à toi Mamina , car je sais que tu n'aimes pas la noix de coco.coco_mulot
Et je me suis dit que, pour une fois, c'était vraiment dommage, ces petits gâteaux, tout simples, sont de véritables concentrés de plaisir.
Moelleux, gourmands, pleins de saveurs, avec un petit air régressif : la ganache intérieure encore chaude s'échappant lentement du coeur est un aller-simple pour la damnation ! ;o)
Surprenant.
Vraiment, je ne m'attendais pas à cela.
C'est la grande surprise du livre de Gérard Mulot, il est accessible, nature, pas prétentieux pour deux sous et regorge de merveilles aussi bien chic et choc, que populaires et authentiques.
Un seul mot à l'issue de la dégustation qui ne s'éternisa pas, croyez-moi ;o) : Encore.
Je ne regrette nullement mes délires et mes envies neigeuses de cette matinée...
Et ce soir, un petit repas japonais, histoire de manger light et sain pour la bonne conscience et on recommence ;o) !!

N.B:
J'ai modifié les quantités pour la ganache qui, selon moi, n'étaient pas suffisantes par rapport au nombre de gâteaux obtenus.

14 janvier 2007

Shortbread au Cheddar & Piment d'Espelette

Vestiges des mignardises et autres petits essais de la période des fêtes, ces shortbreads revisités en version salée, sont devenus,  pour moi, une valeur sûre et s'inscrivent en lettres manuscrites dans mon petit cahier.

Il n'y a pas grand-chose à en dire si ce n'est qu'ils sont vraiment très bons, très goûteux, fondants et originaux.
J'ai tout simplement repris ma recette fétiche de scottish shortbread (sans oeuf pour Mme Papilles , à ne pas confondre avec les sablés français ;o) en l'adaptant très légèrement.
Je les ai refaits pour mes petites Pralines avec lesquelles j'avais rendez-vous ce samedi soir, histoire de bien commencer 2007.

Si la texture du shortbread peut s'en rapprocher, je ne suis pas de l'avis de ceux qui lui trouvent une quelconque similitude gustative avec le sablé.

J'ai choisi un cheddar fort en goût, même s'il y a plus corsé, évidemment.
Mais il s'agit de ne pas tuer "le petit beurre écossais", ni le piment basque que je lui ai associé, histoire de constraster la douceur fromagère du-dit British :
Un cheddar affiné 9 mois, d'une belle couleur tendrement orangée (idéal aussi pour les Mac and cheese... je ne vous dis que ça !).

La teneur en graisses du fromage modifie quelque peu et épaissit la texture friable de la pâte, ce qui est parfait pour  un biscuit salé.
Très rapides à faire, ils s'inviteront tout naturellement pour un apéritif improvisé, un pique-nique, un buffet, au bord d'un bol de soupe de potiron - un pur régal testé et approuvé par votre serviteur ;o) -, ou simplement en petit en-cas salé pour réfractaires au tea time sucré.


SHORTBREAD AU CHEDDAR & PIMENT D'ESPELETTE


Pour  6 personnes
:shortbreadchedd

100g de cheddar
120g de farine
75g de beurre
1/4 càc de sel
1 càc rase de piment d'espelette
1/4 càc de poivre noir fraîchement moulu



Mélanger le beurre pommade, le sel, le piment et le poivre jusqu'à obtention d'une consistance bien crémeuse.
Bien incorporer le cheddar en copeaux et la farine tamisée.
Façonner une boule et laisser reposer 30mn au frigo.

Pour la présentation, j'ai choisi de lui donner la forme d'un "petticoat tail".
Vous savez, ces shortbread circulaires avec les petits trous sur le dessus et délicatement ornés de stries sur les bords...
En réalité, il existe des moules bien spécifiques pour faire ce genre de shortbread mais je n'ai pas la chance d'en posséder un.
J'ai tout simplement pris une fourchette et négligemment tracé des petites rayures sur le bord de mon shortbread arrondi et aplati pour l'occasion ;o)

Une fois ce petit labeur effectué, enfourner à four préchauffé, th.6 pendant 15-20mn.



Comme pour tout shortbread, il est vivement conseillé de découper les parts tant que le biscuit est chaud.
Ce qui est totalement impossibe à faire par la suite puisque ce type de pâte est bien trop friable à travailler à froid.

Personnellement, j'adore le mélange cheddar-piment d'espelette.
Le fromage est le premier à se manifester auprès de nos papilles puis, timidement mais sûrement, le piment d'Espelette se rappelle à notre bon souvenir.
Un délice si rapide à préparer qu'il serait dommage de s'en priver d'autant qu'il laisse libre court à toutes vos lubies.
Et si vous souhaitez avoir un avis plus objectif sur la question, je vous suggère d'aller directement demander aux Pralines elles-mêmes ;o)

11 janvier 2007

Mille et Une Epices n°2 : Graines & Racines

Voici le second épisode sur les épices.
Après les "Moulues"  précédemment survolées dans ce billet (clic), je vous présente les graines et racines que j'avais commandées sur le site Mille et Une Epices.

Aujourd'hui, nous allons directement à l'essentiel.
Pas d'historique, ni même de petite histoire dans la grande.
Don't worry !


lesgrainesetracinesSur votre gauche, vous pouvez admirer, outre de somptueuses couleurs, de gauche à droite :

Le Poivre de Sichuan entier
Le Poivre Long
Les Graines de Fenugrec
Le Poivre à Queue ou Cubèbe

En remontant le long du piment d'Espelette entier, vous apercevez un bout de
Curcuma racines
Au centre :
Le Macis et à ses côtés  Le Safran.

epicesensemble
Sur cette photo de famille, il nous manque notre petit Galanga Racine, que j'évoquais la dernière fois. Mais regardez le coquin trôner sur la deuxième photo. Oui, là au centre, le "morceau de bois séché" .



* Le Poivre de Sichuan :

Il semblerait qu'en 2007, il n'est nul besoin de présenter le poivre de Sichuan, qui n'a de poivre que le nom puisque ce sont en fait des petites baies, fruits séchés d'une plante à fleurs blanches, presque vertes, que l'on récolte avant maturité.
On le trouve souvent sous le nom de Zanthoxylum dans les épiceries chinoises.

pipe_04Ainsi, avant de connaître ce produit, je me suis faite avoir :
j'ai acheté du poivre de sichuan dans un petit pot doseur, style "qui-se-décarcasse", et lorsque j'ai vu "cette épice inconnue et jolie", bien évidemment, je n'ai pas su résister.
Ce n'est qu'après m'être un peu documentée que j'ai saisi la signification de l'oeil amusé de la caissière chinoise, ce jour-là, devant mes trois tonnes de Sichuan dans différents emballages !!

Cet arbuste est très répandu à travers toute l'Asie, mais certaines variétés poussent également en Amérique et en Afrique.
Cependant, et d'après mes sources, celui que nous trouvons par chez nous provient exclusivement de la Chine du sud ou du Vietnam.
Le poivre de Sichuan possède un goût piquant, acide, anisé et citronné.
Il existe des espèces spécifiques servant à la cuisine locale, dont une qui m'est particulièrement chère puisqu'il s'agit du poivre dit Japonais, le fameux Sanshô.
L'arôme de ce dernier est extrêment proche du Sichuan certes, mais  il est davantage citronné, avec selon moi, "comme une odeur de verveine" inexistante chez son cousin chinois.
Pour devenir sanshô, le poivre de Sichuan serait légèrement grillé, moulu puis mélangé à du sel. Il n'est donc pas rare de le trouver sur les tables au même titre que l'éternel couple "salière-poivrière".
On le dit riche en huiles essentielles dont la citronnelle, entre autres.
Stimulant la salivation, facilitant  la digestion voire même antirhumatismal et analgésique.

On l'utilisera volontiers pour relever la viande de porc, la volaille, les poissons, les soupes, les pâtes, une omelette ou les pommes de terre.
On trouve le Sichuan dans le mélange 5 épices (badiane, fenouil, cannelle, girofle).

Consommé en trop grande quantité, il abîme les papilles et peut irriter l'estomac

* Le Poivre Long :

"Mais qu'est donc cette drôle de bête", me suis-je dit la première fois que je l'ai aperçu !poivrelong

Comme son nom l'indique, le poivre Long fait partie de la famille des Pipéracées.
C'est une plante grimpante dont les épis coniques; mesurant de 2 à 3cm, brunissent une fois séchés.
N'est-il pas magnifique ce poivre !?
J'ai eu un véritable coup de coeur visuel.
Je fais grâce aux esprits tordus ou farceurs des analyses freudiennes désuètes !
Son utilisation, bien qu'ancestrale puisque très apprécié des Grecs et des Romains, est beaucoup plus rare à notre époque.
Fort en goût mais peut-être un peu moins que le poivre noir; et encore, c'est une question de palais; il est plus sucré et plus doux, plus "coloré"... D'aucuns lui trouvent un petit rappel de cannelle.
Comme le poivre noir, il s'accomodera parfaitement avec les viandes rouges, les légumes, les oeufs, les soupes, les salades, le pain, le fromage , les desserts et le chocolat...

tomatescarnot
Relevez une salade de noires de crimée et de vertes zébrées, le dépaysement est assuré en toute  simplicité ;o)
N.B: Comment ne pas penser aux salades dites d'été lorsqu'en plein coeur de l'hiver, le thermomètre annonce 15 degrés !?...
Ces tomates peuvent assez facilement se trouver sur nos marchés aujourd'hui, c'est tendance et vraiment sublime.

La pipérine contenue dans le poivre est utilisée en médecine pour renforcer l'estomac.
C'est aussi un tonifiant - regardez la tête de quelq'un qui croque un grain de poivre, tout de suite il devient plus actif, plus bougeon, un peu comme avec le piment ;o)- .
Le réchauffement qu'il provoque stimule la sécrétion de salive et de sucs gastriques, facilitant ainsi la digestion.

* Le Poivre à Queue ou Cubèbe :

Le Cubèbe est tout simplement un poivre noir, somme toute assez classique, si ce n'est sa forme rigolote et sa petite "queue de têtard".
Son arôme rappelle celui de son petit frère, en plus raffiné, plus acide et plus présent en bouche.
Son utilisation est similaire mais avec une telle originalité de forme, on ne peut que se permettre quelques fantaisies : avec des fraises, du melon, et la "fade pastèque" lui devra une fière chandelle pour séduire les non initiés... Bon, d'accord, un peu téméraires les novices ;o).

* Les Graines de Fenugrec :

fenugrecEncore une plante ancestrale, dans laquelle, il semblerait que tout soit bon.
On dit que les Grecs mâchaient des graines de fenugrec grillées dans l'huile d'orge pour stimuler la réflexion - si l'on en juge par les grands penseurs qui traversèrent les années fastes de cette glorieuse civilisation, il serait urgent d'en faire mastiquer à un certain Georges, à un Nico voire même à une Ségolène ou un Jacquot ;o)... et puis à tout le monde, tiens, soyons généreux ! -.

On utilise les feuilles séchées ou fraîches ainsi que les graines séchées, entières ou moulues.
Son odeur très caractéristique sera perçue, selon les individus, comme rappelant le céleri, le curry (évidemment puisqu'il lui est indispensable), l'orge fraîchement moulu, le caramel (!?), le zan même nous dit Wikipédia !!!...
Son goût, épicé, amer et puissant, est lui aussi très reconnaissable.
Très  présent dans la cuisine indienne et arabe, il entre dans la composition de nombreux mélanges d'épices comme le ras-el-hanout, les currys, le massala et dans les chutneys hindous.
On l'utilise aussi dans les pâtisseries, les ragoûts, les pickles (pour un délicieux pickles d'aubergines, allez voir par ici, chez Valérie de Cuisine et Voyage  clic), les pains, les salades, les gratins, avec les poissons, les viandes, les légumes, les plats égyptiens ou éthiopiens.
On peut également le faire germer et dévorer les jeunes pousses en salades saines et pleines de vertus.

On lui attribue les propriétés thérapeutiques suivantes :
- renforce les veines
- remédie aux maladies vasculaires et hémorroïdes
- anti-inflammatoire, la médecine naturelle le prescrit souvent en cas de rhumatismes ou de maladies biliaires.


* Le Curcuma Racine :
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Appelé également le "safran du pauvre", et rhizome de cette superbe plante, le curcuma est, je crois, une des épices que j'utilise le plus aisément.
Il est cultivé depuis plus de 2000 ans en Asie du sud, sud-est.
La majeure partie du curcuma consommé dans le monde provient d'Inde.
On utilise les rhizomes tuberculeux de la plante, rappelant ceux du gingembre (voire même du galanga par certains côtés), en plus étroit.
Frais, leur écorce est jaune-marron et la chair d'un joli orange vif.
Une fois récoltée, la racine est bouillie puis immédiatement séchée.
Après avoir retiré la couche externe, les racines sont prêtes à être râpées, moulues pour en faire du curry ou tout  simplement l'intégrer dans des plats de riz, des paëllas, des desserts, soupes, sauces, des plats de crevettes, de volailles etc.
Par exemple, sa saveur légèrement musquée et délicate parfumera agréablement un faux risotto milanais, tandis que son colorant jaune teintera tout aussi bien le plat que le précieux et dispendieux safran.

Le Curcuma est sacré pour les hindous qui le vénèrent et l'associent à la fertilité.
Il y a peu, il servait encore à teindre les capuchons des moines bouddhistes.
Il paraît que les chrétiens l'utilisent aussi pour colorer les oeufs de Pâques.

Ses propriétés thérapeutiques sont les suivantes :
- le colorant - la curcumine - provoquerait un drainage biliaire
- efficace contre les troubles intestinaux
- globalement excellent contre les maladies du foie et de l'estomac


* Le Macis :

180px_MacisEncore une épice ancestrale puisque l'on a retrouvé des noix de muscade dans les tombeaux égyptiens.
Certes cela ne signifie pas qu'elles étaient utilisées avec leur enveloppe comme elles le sont de nos jours, mais tout de même !...
Le macis est en fait l'enveloppe du fruit du muscadier, dont la noix de muscade est le noyau.
Vous connaissez donc tous et toutes à peu près, l'odeur de cette épice.

crédit photo Wikipédia.org
Ce sont de jolies coques, fines et fragiles, assez difficiles à râper tellement elles peuvent être cassantes.
Leur odeur est, selon moi, légèrement plus parfumée, plus musquée que la muscade.
Il est paradoxalement plus doux en bouche, tout en étant plus aromatique que la noix de muscade.
Si l'on peut remplacer la noix par le macis, je pense que l'inverse ne se peut pas.

Très facile à utiliser, tout comme la muscade, il s'emploie, moulu ou râpé, dans les béchamels, les purées de pommes de terre, les omelettes, quiches, potages, tartes salées ou sucrées, salades de fruits, pâtisserie ...
Il rentre dans la composition du  Ras-el-Hanout.

Ne pas utiliser le macis à l'excés au risque de gâcher le goût de vos plats et pensez à l'intégrer après la cuisson pour éviter qu'il ne chauffe.
La noix de muscade a toujours sa place dans l'homéopathie actuelle et protégeait des furoncles et des ulcères, simplement portée dans une poche.
J'ignore si le macis en fait autant ;o)
De même que je n'ai pas réussi à trouver la confirmation ou non du danger de l'abus de macis !?...

Attention :
il est dit qu'une dose de 1 à 6 càc (?) de muscade peut être toxique car les substances qu'elle contient agissent de la même façon que la mescaline et l'amphétamine sur l'organisme, provoquant évanouissements voire pire.


* Le Safran :
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Le fameux Crocus Sativus.
Originaire d'Asie occidentale, cultivée en Inde, en Chine, en Iran, en Irak et dans le bassin méditérranéen - surtout en Espagne -, cette épice aussi raffinée au goût que sa fleur est belle, le safran est le caviar du domaine des arômes.
En cuisine, on utilise les délicats pistils séchés, entiers ou moulus.

Mais pourquoi est-elle si chère ?

Parce qu'il faut entre 200 et 400 000 pistils de crocus sativus pour obtenir 500g de safran, soient environ 100 000 fleurs pour 1 kilo de safran sec, et que ces stigmates sont récoltés exclusivement à la main durant les 6 petites semaines de floraison.
Enfin, ils doivent être séchés le plus rapidement possible car ils perdent 80% de leur poids au cours de cette manipulation !...
Du fait des prix vertigineux du kilo de safran, plusieurs substituts ou compléments, outre le curcuma sus-cité, sont apparus.
Ainsi, le Carthame, les graines de carthame ou l'huile de chardon.

Je ne résiste pas au fait de vous raconter deux petites légendes sur cette épice :
Pour être heureux en amour les Phéniciens préparaient des gâteaux au safran en l'honneur de la déesse de l'amour et Marc Aurèle aurait été un aficionado de bains safranés censés teindre la peau et augmenter la virilité !...

Au diable les UV, Mesdames et Messieurs laissez tomber le bois bandé ;o) !!!

Le safran serait donc aphrodisiaque mais il apaiserait également les inflammations, stimulerait et tonifierait le coeur.
En Asie, en Egypte, en Italie et en Grèce, il aurait été utilisé comme hallucinogène en remplacement de l'opium.

Attention :
A l'instar de la muscade, pris en grande quantité, il serait un dangereux narcotique.
Une dose de 10-12g pourrait même être fatale.

Un de ses emplois les plus connus est sans doute dans le Risotto d'Oro ou alla Milanese :
un risotto tout simple, crémeux à souhait dont les secrets résident dans l'ajout de quelques pistils de safran et d'un savoureux morceau de moelle de boeuf.

Risotto alla Milanese sur Saveurs du Monde (fr)

Risotto alla Milanese sur Tendenze in Cucina (it)

On le trouve bien sûr dans les desserts, en pâtisserie, dans les paëllas, la bouillabaisse, ...
Il se marie idéalement avec le riz, vous l'aurez compris, mais aussi avec les pâtes et pourquoi pas cuites à la manière d'un risotto milanais.
Dans ce cas, pour l'esthétique et aussi un peu pour leurrer vos convives ;o), prenez des pâtes en forme de grains de riz comme le riso ou l'orzo pasta.
Il parfumera merveilleusement l'agneau, les volailles et le poisson en leur conférant cette envoûtante couleur d'or.

Enfin, quelques conseils pratiques pour ne pas vous faire avoir :
les pistils du safran au prix indécent sont rouge sombre et semblent élastiques.
Leur couleur jaune n'apparaît qu'une fois dilués dans l'eau.
Préférez l'achat de safran en stigmates, forcément authentique,  qui conservera son arôme plus longtemps.
Comme toutes les épices, protégez-le de la lumière et de l'humidité.

* Le Galanga Racine :

galangaracineDe la famille des zingibéracées, comme le gingembre et le curcuma, le galanga se fait aussi appelé souchet odorant, grand galanga ou  gingembre thaïlandais (n'est-ce-pas Claude-O' ;o) et provient des Tropiques avec un petit faible pour l'Indonésie.

Comme pour les autres zingibéracées cités, ce sont les rhizomes que l'on consomme.
Si le goût du galanga se rapproche du gingembre, il est toutefois plus fin avec des nuances de pin et d'agrumes.

Une épice de base de la cuisine asiatique, qui agrémentera les ragoûts épicés, les plats au curry, les volailles, les poissons et fruits de mer ou l'agneau.
Il se prépare comme le gingembre : après l'avoir pelé, on le coupe en morceaux, on l'émince, on le râpe.
Je n'ai jamais essayé mais j'ai lu qu'on pouvait le remplacer par du gingembre en diminuant la dose de moitié.

Bien évidemment, il possède, lui aussi, ses propres vertus thérapeutiques :
- au XVIème, un docteur écrit qu'il "rafraîchit l'haleine, soigne l'aérophagie et facilite la digestion".
- un mélange à base de poudre de galanga soulagerait les démangeaisons et les irritations cutanées.
- tonique et anti-bactérien

Maintenant, ce qui me désole le plus avec toutes ces superbes et odorantes épices en ma possession, c'est que:
s'il est vrai que joliment dispersées dans la cuisine et à portée de main dans leurs bocaux en verre, elles sont du plus bel effet, j'ai lu de part et d'autre que des contenants opaques leur seraient bien plus profitables...
Quel dommage !

Voilà, alors si vous ne trouvez pas ces épices à côté de chez vous, n'hésitez pas  à chercher sur la toile, il existe des sites extrêmement sérieux et bon marché, comme celui qui fut mon inspiration et mon fournisseur pour ce billet :
Mille et Une Epices  (non, je n'ai pas passé d'accord avec eux, je suis juste une cliente satisfaite).

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Côté Cour ... Vanille et 7ème Art
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