GOHAN ou cuisson du riz blanc à la Japonaise sans cuiseur à riz
J'évoque ce Gohan dans plusieurs billets déjà et bien que j'ai donné la méthode dans l'un d'entre eux, j'ai pensé qu'il serait plus clair de ne parler que de cela.
Et comme j'en cause une fois de plus dans le billet précédent...
Alors rapidement, le mot Gohan peut signifier aussi bien le repas que le riz cuit.
Bon, en réalité c'est un peu plus compliqué que cela mais ce n'est pas la peine de vous embrouiller l'esprit avec des notions sémantiques et lexicales japonaises difficilement compréhensibles, de prime abord, pour les occidentaux.
Disons que le Gohan (riz cuit ici) est la cuisson traditionnelle du riz servant à la préparation de plusieurs autres mets à base de riz tels les sushi, les onigiri, les maki, etc...
Et que c'est aussi celui qui accompagne si parfaitement, lové dans son petit bol, les plats de chaque repas japonais, y compris le petit déjeuner.
Bien sûr, le top du top c'est d'avoir un joli cuiseur à riz, comme chaque foyer japonais.
Mais avant, il a bien fallu qu'eux-mêmes le cuisent autrement ;), n'est-ce-pas !
Et c'est là que je viens me noyer, parmi une foultitude de "leçons" déjà dispensées sur le net.
Juste pour contribuer, pour sagement apporter ma petite pierre à l'édifice, comme on dit; ne serait-ce que pour rendre hommage à cette culture et ce pays que j'affectionne tant.
Ce qui est très curieux d'ailleurs, étant donné ma nature anti-conformiste et rebelle... Mais ne dit-on pas que les contraires s'attirent !
Ce sens du sacrifice et de l'honneur, inconnus chez nous, me fascinent.
GOHAN Cuisson du riz à la japonaise
Pour 4 personnes :
200g de riz cru japonais, à défaut du riz rond (à dessert ou à paëlla)
(1 mesure de riz pour 1 1/2 mesure d'eau )
N'oubliez pas que le riz gonfle en cuisant,prévoyez donc le récipient en conséquence... :p
Outre la qualité du riz, le premier secret de cuisson à la japonaise, réside dans l'étape indispensable à toute cuisson de gohan digne de ce nom, c'est-à-dire :
1°) Le lavage du riz
Pas juste une petite passade avec le filet d'eau au-dessous du robinet, non, non, un vrai nettoyage de printemps, à grande eau.
Il s'agit de le débarrasser de son amidon.
Pour cela, laver le riz dans un récipient plusieurs fois - 2 à 4 fois - en le massant sans l'écraser, jusqu'à ce que l'eau soit claire.
Une fois cette opération essentielle effectuée, égoutter le riz dans une passoire, au moins 20mn.
Puis le mettre dans la casserole destinée à la cuisson, immergé dans son eau.
Attendre quelques minutes supplémentaires - différentes écoles "se battent" à ce sujet ;o) - d'aucuns parlent de 30mn d'autres une heure !?...
Si l'on cherche bien, on se rend compte que, comme souvent en cuisine et dans l'humanité en général, personne n'est d'accord sur le temps de repos de ce riz...
Donc, pour certains, ça, c'est la méthode idéale et traditionnelle; mais, pour l'avoir testé maintes fois, faute de temps, il est possible, au pire de passer immédiatement à la phase cuisson (sacriiilèège !) .
Nous retiendrons que l'important, pour son moelleux et sa brillance, est tout de même qu'il se détende un peu dans son bain froid.
2°) La cuisson à proprement parlé
La sieste est finie, la casserole est couverte, allumez alors le gaz et le maintenir à feu vif jusqu'à ébullition.
Dès que l'on aperçoit de la vapeur (au bout de 10mn environ), baisser la flamme pour éviter tout débordement et laisser mitonner à petit feu, toujours à couvert.
Il mijotera ainsi dans son jus une petite dizaine de minutes.
3°) La Phase finale
Eteindre le feu et retirer la casserole du gaz.
Ne Pas Ôter le couvercle et laisser la vapeur faire son office environ 10mn
Il ne doit pas rester de liquide évidemment.
Lorsque celui-ci est bien replet, enlever le couvercle afin de laisser l'éventuel excédent de vapeur s'échapper pour éviter qu'il ne soit trop collant.
Comme vous pouvez le constater, malgré une apparente simplicté; la cuisson du gohan est bien plus subtile qu'il n'y paraît et il est tout à fait possible de rater les premières fois, en ayant un riz trop collant, pas assez, terne, etc...
Celui qui n'a jamais mangé de riz blanc ne peut pas savoir que son goût, loin d'être fade malgré l'absence d'assaisonnement, est parfumé et unique.
Je vous suggère d'aller en déguster dans un restaurant japonais authentique, tenu par des japonais de préférence, afin de pouvoir faire fonctionner votre mémoire gustative lorsque vous choisirez de le faire vous-même ...
Une dernière chose :
Je vous suggère quelques marques de riz utilisées pour les sushi (etc) et par les japonais, et comme je l'ai déjà spécifié, la qualité y est tout de même pour beaucoup :
- Kokuho Rose
- Tamaki Gold
- Tamanishiki
- Nozomi
- Yume
Voilà, c'est à vous... en espérant avoir été suffisamment claire.
Itadakimasu !!