Petite Terrine d'Agrumes à l'agar-agar
Pour clore le souper nippon, j'avais envie de continuer dans le sain et le léger alors je me suis précipitée sur mon ordinateur pour fouiller dans mes livres virtuels.
Quoi !?
Ne me dites pas que vous ne l'avez jamais fait ?!!
Jamais vous n'avez offert un livre de cuisine qui vous plaisait beaucoup en le scannant avant de l'enrubanner ?
Moui, je vous crois à peine.
Et bien si cela peut en déculpabiliser certain(e)s, j'en possède quelques-uns.
Mais uniquement des livres de cuisine.
Des livres que de toute façon je n'aurais jamais achetés parce que l'investissement ne me semblait pas valable vu le peu de recettes qui me convenaient.
Pour certains volumes, je n'ai donc pris que ce qui m'intéressait...
En revanche, je ne scanne pas les romans.
Non, ça jamais.
Premièrement parce que je trouve vraiment désagréable de lire sur un
écran, cela semble nuire légèrement à ma capacité d'évasion ?
C'est moins intense, moins sensuel, moins imaginairement réel.
Certes, se balader sur le site de la BNF
et profiter des trésors de la littérature gratuitement - mais
virtuellement - peut se révéler être un incontestable plaisir et même
un moyen de découvrir des textes inconnus, rares ou jusqu'à présents
absents de notre patrimoine personnel, mais l'objet-écran agit comme
une barrière .
Ce qui m'amène tout naturellement à mon "deuxièmement" : le livre en tant qu'objet, a ce petit quelque chose d'irremplaçable que nulle photocopie même "proprement" reliée ne saurait remplacer.
Je
suis sans doute ce que l'on peut appeler une fétichiste des livres.
Mes
livres et moi c'est une grande histoire d'amour, depuis toute petite.
Je
n'ai jamais pu m'en défaire, ne serait-ce que d'un seul.
Même le plus
pourri, le plus inintéressant, le plus mal écrit... En fait, je me
demande si j'en ai qui le soit vraiment étant donné qu'ils furent tous un choix
conscient et consenti d'avance ou par instinct, de ma part.
Bon, objectivement, il doit bien y en avoir un ou deux mais il va falloir que je cherche ;o).
Quant à ceux que j'ai "perdus" pour les avoir prêtés, cela m'énerve
tellement lorsque j'y pense, que je deviens "grip'livres" ;o) .
Et
bien sûr, ces derniers faisaient forcément partie des livres que
j'avais particulièrement aimés et que j'avais voulu partager avec
l'emprunteur.
Un signe d'affection, d'intérêt pour l'Autre qui n'a jamais trouvé d'écho.
Quelles tristes déceptions.
Finalement, ces petits détails vous en
apprennent parfois plus sur ceux que vous appréhendez comme étant des
gens biens, ouverts et vrais, et avec lesquels vous avez quelque chose en
commun...
Evidemment, je n'ai pas la même relation avec mes livres de cuisine.
Même si je dois avouer que depuis la naissance de ce blog je n'ai jamais autant acheté de livres ou magazines culinaires, je n'ai pas cette passion que certaines d'entre vous affichent joyeusement sur leurs blogs.
Ne vous méprenez pas, ce n'est pas une critique, je me demande bien ce qu'il y aurait à critiquer sur ce point-là, d'ailleurs.
Mais quand je vois les impressionnantes bibliothèques de Sylvie (Amuse-Bouche), de Mamina et toutes les autres, je me sens un peu comme le "vilain petit canard" de la junglosphère ;o)
Et j'ose à peine évoqer les sidérantes, stupéfiantes, éblouissantes collections d'Hélène de Cannes ou de Barbichounette : 300 livres, la fille !!
Vous vous rendez compte !
Trois Cents livres de cuisine; 3 fois 100 bouquins avec tout plein de pages remplies de recettes, de trucs, d'astuces, de photos alléchantes etc ...
J'en suis restée complètement coite.
Et, bien que je considère, en un sens, que ce phénomène soit une addiction, donc une maladie obsessionnelle ;o), et je le dis en connaissance de cause, hein Barbichounette ;o), sache que je te remercie chaleureusement d'avoir eu la patience de mettre sur ton blog les jolies couvertures de chacun de ces ouvrages, consciencieusement classés, répertoriés, archivés.
Je n'en connais pas la moitié !
Et je dois avouer que, un peu grâce aux culino-bibliovores de tonespèce, je n'ai jamais acheté autant de livres culinaires en une année ;o)
Mais attention, cela n'a aucune mesure avec cette frénésie qui est la tienne lol ! Si j'en ai acquis 5 en tout et pour tout, c'est bien le bout du monde.
Bref, ce n'est pas demain la veille que je risque de vous concurrencer les filles ;o)
Le livre duquel est issue cette recette ne rentre pas dans cette catégorie puisqu'il a été offert, mais il pourrait, éventuellement, faire partie d'une future fièvre acheteuse, glissé entre deux pièces de théâtre ou deux essais lors d'une excursion Decitre-Fnac !
C'est une petit dessert très estival, évidemment modelable à volonté selon les goûts et les saisons.
Idéal pour utiliser l'agar-agar qui est parfois difficile à doser, du moins, les premières fois, tandis que l'on n'a pas encore expérimenté l'hallucinante rapidité de gélification du "kanten" (agar-agar en Japonais ;o)).
C'est ultra-frais.
Les morceaux de fruits en transparence sont du plus bel effet dans l'assiette. Et il clôturera aussi bien un repas léger, à tendance exotique, qu'un dîner plus terroir et plus "lourd" en calories
PETITE TERRINE D'AGRUMES A L'AGAR-AGAR
(extrait de Cuisine Minceur - La popote des Potes - Ed.Hachette)
Pour 4 petit moules individuels/ ramequins :
4 oranges
1 petite pomme
1/2 pamplemousse rose
40cl de jus d'agrumes frais (orange, citron, clémentine, etc...)
1 càs d'eau de fleur d'oranger
2,5 gr d'agar-agar - soit 1càc rase environ -
Eplucher les oranges et le pamplemousse à vif.
Ne pas perdre le jus qui s'écoule, pour ce faire, les peler au-dessus d'un saladier.
Eplucher la pomme.
Etant donné que l'on travaille sur des portions individuelles, couper les les fruits en petits dés.
Tapisser les ramequins/moules de film alimentaire.
Dans une petite casserole, verser le jus d'agrumes et la fleur d'oranger.
La mettre sur feu doux et lorsque le liquide est tiède, ajouter l'agar-agar.
Porter à ébullition en remuant sans cesse, environ 10-12mn.
Verser immédiatement un peu de jus d'agrumes dans le fond des ramequins.
La prise devrait être quasi-instantanée.
Au besoin les placer au frigo quelques minutes.
Dans ce cas, maintenir le liquide au chaud, sur feu très doux et rajouter un peu de jus de fruits si cela s'évapore.
Mais attention, si l'on rajoute plus de 10cl, il faudra rajouter un peu d'agar-agar (environ1/4 de càc).
La couche inférieure a légèrement durci : disposer les morceaux de fruits par-dessus.
Recouvrir de gelée, puis une autre couche de fruits, et ainsi de suite jusqu'à épuisement des matières premières.
Placer au régfrigérateur jusqu'au moment de servir.
Bien sûr, au lieu des petits moules individuels, vous pouvez utiliser une petite terrine en procédant de la même manière; sans oublier le film alimentaire qui permettra un démoulage très facile et sans risque.
Enfin, ne soyez pas trop brusque non plus.
Si vous craignez l'acidité des agrumes, changez de fruits lol !!
Non, je plaisante.
Vous pouvez adoucir ces terrines en ajoutant u1 ou 2 cuillères à soupe de sucre pour gelée de fruit dans le liquide en ébullition, ce qui aura en plus le mérite d'aider à la gélification du dessert.
Très facile à faire. Rapide, avec des ingrédients ultra simples et courants dans vos cuisines et hyper-lights, ces petits ronds de couleur sont aussi un formidable moyen de faire manger des fruits aux plus réticents.
Si vous ne connaissez pas l'agar-agar ou faites partie de celles et ceux qui redoutent les aliments qui "tremblotent quand on les secoue ;o)", prenez votre courage à deux mains et lancez-vous car je vous assure que :
d'une, ce n'est pas si "délicat" qu'il y paraît et cela n'a rien à voir avec la so british "jelly" (pardon pour les fans mais les vibrations douteuses de ce dessert ont dû marquer ma mémoire d'enfant ;o))
et de deux, c'est vraiment, vraiment bon, frais, ludique, gouleyant... enfin ça a tout bon, quoi !
Pour d'autres desserts légers à l'agar-agar, je me fais un peu de pub ;o) et vous renvoie à ces billets :
Flans de Coco à l'agar-agar
Petits Délices Mangue-Fraise au Miel de Lavande
Panna Cotta de Soja au Chocolat blanc
Panna Cotta de Soja Mûre-Miel de Trèfle