Potiron à la Sauce de Soja Douce
Au risque de vous lasser, voire de vous écoeurer, à l'avenir, les recettes japonaises vont être nombreuses.
Très nombreuses.
Je me suis lancé un défi - ben voui, des fois j'aime bien m'auto-défier, ça motive ;o)- :
Manger japonais tous les jours, au moins une fois par jour, jusqu'à l'année prochaine, voire plus.
Et là, celles qui me connaissent un peu se disent :
" Mais elle se fiche de nous !? Ca un défi ?! "
Elles n'auraient pas tout à fait tort.
Si cela peut ressembler à un défi pour le "commun des mortels" , non aficionado de la culture et de la gastronomie nippones, ça n'en est pas vraiment un pour moi.
Cependant, le défi réside dans le fait qu'il faut faire accepter à l'autre, voire aux autres, cette "nouvelle tradition".
Mais j'aime tellement cette cuisine que j'ai su convaincre les plus moqueurs et je sens déjà les changements s'opérer chez mes goûteurs principaux à savoir : mes pauvres parents.
En clair, je m'éclate littéralement depuis déjà 3 semaines et demi à (re-)découvrir les plats japonais.
Je m'offre un aller-retour à Tokyo, Osaka, Hokkaido ou Kyoto tous les soirs...
Le Bon-heur !!
C'est ainsi que je me suis réellement rendue compte à quel point nous étions limités et ignares de cette cuisine au quotidien.
Tout aussi bête que soit le cliché du français au béret, accessoirisé des traditionnels baguettes et litron de rouge, le cliché du japonais aux baguettes (non pas les mêmes ! lol) avec son bol de riz et son poisson cru est tout aussi ridicule.
Et encore, sans vouloir blesser personne, je ne parle pas des occidentaux qui ne font pas l'effort de différencier l'asiatique de l'asiatique ...
Mais oui, ne me dites pas que vous n'en connaissez pas des pour qui un chinois, un viêtnamien ou un japonais c'est la même chose ... Tout ça parce que certains individus ont la flemme de s'informer, de prêter attention au monde qui les entoure.
Et pourtant, il suffit de pas grand-chose pour distinguer un chinois d'un japonais.
Pour moi, c'est tout bonnement impossible de confondre un resto nippon d'un resto viêtnamien, par exemple ? Non ?
Quoiqu'il en soit, je suis sûre et j'espère qu'à terme, vous allez apprécier cette cuisine qui est toujours légère, saine et savoureuse.
Aujourd'hui, il n'y a aucune raison de penser que celle-ci est réservée aux seuls citadins.
Certes, il est nécessaire d'avoir quelques produits de base comme une bonne sauce soja légère- kikkoman -, du mirin, du dashi etc...
Mais n'est-ce pas la même chose pour toute cuisine ?...
N'avez-vous pas en permanence une bouteille d'huile d'olive ? Du sel ? Des épices ? Du beurre ?...
Et bien ce n'est rien de plus.
Et grâce au progrès de l'aéronautique permettant à tout un chacun de voyager d'un bout à l'autre du globe afin d' élargir son horizon; grâce à la technologie internet, gigantesque carrefour exotique ainsi qu'à l'implantation, dans la plupart de nos régions, de commerces venus du monde entier, pas d'excuse pour ne pas tenter l'aventure, ne serait-ce qu'une fois.
Et si vraiment vous vivez dans le plus paumé des villages de France et de Navarre, vous n'aurez qu'à me demander, je suis certaine que l'on pourra s'entendre ;o)
Entre parenthèses, si vous habitez, par exemple, un superbe "trou perdu" des Laurentides, j'adore le sirop d'érable... ;o) lol
L'automne nous quitte peu à peu, il est temps de profiter de ces saveurs avant qu'elles ne disparaissent de nos étals pour une longue année.
La courge est vraiment Le légume d'automne que je préfère - j'adore les châtaignes également mais ce n'est pas un légume !-.
Et le temps qui me sépare d'un gratin de courge à l'autre me paraît toujours bien long.
Chaque année, je fais le bonheur des cultivateurs de potirons et autres cucurbitacées géantes surtout depuis que je me suis rendue compte que la courge n'est pas un légume qui se cultive aisément sur un balcon...
Oh si, j'en ai eu, mais hélas, si mes chats ne les abîmaient pas, elles n'étaient pas aussi grosses que je l'aurais souhaité et surtout, elles étaient plus fragiles que celles que mon grand-père faisait pousser.
Je vous propose donc aujourd'hui de découvrir une autre façon, toute simple de servir la courge, le potiron, la citrouille ...
C'est rapide à faire et c'est vraiment succulent.
POTIRON A LA SAUCE DE SOJA DOUCE
(recette adaptée du livre Sushis & compagnie-ed. Marabout Chef)
Pour 4 personnes :
500g de potiron non pelé
375ml de dashi second (niban-dashi)*
(soit environ 3/4 càc de dashi en granulés)
2 càc de sucre
2 càs de mirin
1 1/2 càs de sauce soja japonaise
Couper le potiron en morceaux de 5 cm en ôtant les graines, sans enlever la peau.
Tailler la peau par endroit afin que la saveur du bouillon puisse imprégner le légume.
Mettre le potiron dans une casserole, côté peau.
Ajouter le dashi, le mirin et le sucre.
Porter à ébullition : baisser puis laisser mijoter, à couvert 5mn en tournant les morceaux à mi-cuisson.
Ajouter la sauce soja, laiser cuire 8mn environ jusquà ce que le potiron soit tendre et juste cuit en retournant les morceaux de nouveau à mi-cuisson.
Retirer la casserole du feu.
Laisser le potiron refroidir dans le liquide de cuisson avant de le disposer dans les bols de service.
Servir chaud ou à température ambiante avec un peu de bouillon.
Ce potiron accompagnera parfaitement du porc ou du poulet haché et frit avec un peu de gingembre, par exemple.
Facile n'est-ce pas ?
Une chose, ne soyez pas rebutées par la peau que l'on préserve à dessein.
Le tout est si fondant et moelleux que l'on se rend guère compte que l'on vient d'avaler un peu de peau de potiron...
Si cela peut vous rassurer, je n'ai pas été courageuse et j'ai fait tester la chose à ma chère maman en premier, sans lui dire qu'il restait de la peau. Elle a tout dévoré sans sourciller et lorsque j'ai avoué mon "forfait", elle m'a convaincue que cela n'était absolument pas gênant.
Oui, je sais... C'est quoi le Dashi !?...
Je ne vais pas vous l'expliquer de suite afin de ne pas rallonger un post qui l'est déjà bien assez.
D'autre part, je pense qu'il mérite bien un petit billet, pour lui tout seul car c'est un bouillon in-dis-pen-sa-ble à la cuisine japonaise.
La quasi-totalité des recettes que j'ai faites jusqu'à présent l'utilise en plus ou moins grande quantité.
Alors pour en savoir plus, je vous suggère de cliquer sur le mot dashi suivi d'un astérisque(*), situé dans les ingrédients.
Patientez quelques minutes, je finalise le billet ;o)
Ah oui, voici la couverture de Sushis et Compagnie ======>>>
Itadakimasu !!!